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La DeuXième Année
d'ARiThmétique
ou encore
La Deuxième Année d'Aride Métrique

 


Jean-Marc Pontier (techniques miXtes) / Jules Vipaldo (miXes de teXtes)

 

présentation

Après Abordage par les créatures, qui oscillait entre bande dessinée et livre d'art, Jean-Marc Pontier propose une nouvelle création qui fait la part belle à la fantaisie et au fantastique. Pour la partie texte, il s'est cette fois associé à un vieux complice, Jules Vipaldo, auteur aussi délirant que décapant.

Les deux compères vous promettent une œuvre explosive, haute en “douleurs, crimes et chuchotements”. Il y sera question, entre autres réjouissances, d'une arithmétique particulièrement décalée, de scènes de l'histoire religieuse revisitées pour la circonstance et d'un petit précis de l'art, parodique et baroque à souhait ! Le tout soigneusement mis en page et agrémenté d'authentiques enluminures, d'élancements gothiques et de toutes sortes d'opérations désopilantes, tant plastiques que poétiques.

L'histoire nous est racontée par quelques personnages pittoresques (parfois même picaresques) comme Pégase, le cheval violent ; Jules, le garçon de course ; Pink Asso, le peintre golfeur ; Gaby, l'archange aux yeux de braise et Marie, l'anagramme d'aimer. La dérision constante qui anime ce travail s'inspire d'une déclaration préliminaire de Dominique Meens — « Si peu de choses naît du calcul » — rapidement démentie par la tournure loufoque prise par les événements.

L'œuvre se présente comme un mixte de plusieurs techniques plastiques (encres, dessins, collages, gouaches, enluminures, aquarelles, feutres, peintures, etc.) et typographiques (dérèglement des caractères, débridement des polices, écriture à la marge, dévergondage de la mise en page, exorcisme de style).

 

contenu

Créée le 2 octobre 1999 à la Médiathèque Louis Aragon à MARTIGUES, cette exposition se compose d'une cinquantaine de planches montées dans des cadres 40 x 50 cm. L'association AUTRES ET PAREILS vous emmène cette fois en balade dans un univers déjanté et rigolard, qui fera se réconcilier, soyons en sûr, matheux et non matheux. Le vernissage donne lieu à une présentation de ce travail par les deux artistes et à une lecture ébouriffante des textes de Jules Vipaldo par lui-même (âmes sensibles s'abstenir !).

Il peut s'accompagner aussi d'une lecture déconnante d'autres auteurs, comme Jean-Pierre Bobillot, Nicolas Tardy ou Jean-François Bory, qui savent jouer sur les mots et user du changements de registre et du glissements de langue.

 

contact

Olivier Domerg au 04 42 42 09 55
AUTRES ET PAREILS
Bâtiment C12
Résidence Paradis St Roch
13500 MARTIGUES

communiqué de presse

Jules Vipaldo revendique des admirations et des influences aussi hétéroclites qu'incongrues. Citons, pêle-mêle, Georges Perec, Maurice Roche, Pierre Desproges ou Rabelais. Son texte est pluriel, polymorphe, insituable, et sans doute, incitable. Nous n'essaierons pas de le résumer ou de le réduire, ni d'en rendre compte de manière linéaire. Nous dresserons simplement un inventaire (certes, incomplet) de quelques "figures" rencontrées, çà et là, au gré de nos lectures. Et nous nous garderons bien d'en conclure quoi que ce soit.

Ainsi, habile lecteur, clairvoyant visiteur, trouverez-vous dans cette "Deuxième année d'arithmétique" des dialogues improbables, des proverbes foireux ("L'habit ne fait pas le moi" ou "Tel est esprit qui croyait esprendre"), des liaisons plus saugrenues que dangereuses, des glissements ("Tomber sur plus coriace/curiace"), des décalages, des contraintes par corps, des inversions élémentaires ("Ne nous étalons point sur le mouvement dada-bidet, ni sur les cubes bénits ni sur les nibes des succubes"), des axiomes frappés au coin du bon sens ("Jésus = Sujet comme Marie = Aimer"), des anaphores de café, des chansons de salle hagarde, des répétitions ("noyer le poisson/la passion sous la somme et le pensum"), des métaphores bancales, des sentences du soir ("De part et d'autre du signe, tout m'est égal - disait Pyta plus gore qu'un ayatollah"), des aphorismes faux ou fauves ("l'évidence est formule" ou "Les hommes passent, les fortunes restent"), des sourires en coin, des démonstrations implacables ("Si 1 + 1 = 3 / le père la mère l'enfant / il est fort à parier/à marier / que(ue) 2 + 2 ne fassent pas tout à fait 4 / ou même 5 ou 6 ou plus encore !"), des sens interdits, des phrases assassines ("On n'est jamais mieux asservi que par soi-même"), des mots à tiroir, des fantaisies potaches, des slogans aux relents de scandale ("Soyez moins sexuel et plus direct : au trou ! au trou !"), des micmacs, des mimiques, des opérations de la Foi, des citations débiles (comme "Jouez Descartes sur table" ou "Dieu est humour"), des allitérations entêtées, des allusions fines (à propos de Pégase : "passer le mur du canasson"), des jeux sur les mots ("Une certitude : votre servitude"), des calembours finauds (comme "péchés capiteux"), des clins d'œil à l'Histoire ("Tout prouve que le dernier des Horaces savait compter jusqu'à trois"), des apocalypses "particulièrement scato", des problèmes arithmétiques insolubles dans l'eau, des anagrammes universels ("Avez-vous remarqué que Démon est l'anagramme de Monde"), et même, une "Histoire de Lard" (très gras), pas piquée des hannetons. J'en passe et des meilleures.

 

© Jean-Marc Pontier / Jules Vipaldo / Autres et Pareils, 2005.