Matières Marines
exposition & installation
Matières marines, photographie, 30 x 40 cm, 2000 © Brigitte Palaggi
Laisse(s) :
— limite atteinte par les eaux à l'étale de
haute mer et à l'étale de basse mer.
— partie du rivage comprise entre ces
limites.
— débris (coquillages, algues, épaves,
etc.) marquant la limite atteinte par les
eaux à l'étale de la haute mer.
« Entre ces deux “limites” ou “laisses”, l'on trouve ce que le mouvement des eaux (courants, vagues, marées, tempêtes) ramènent ; et y laissent. Ces « laisses », dépôts successifs, pellicules de débris de toutes sortes et de toutes origines, pelures ou peaux d'orage, cimetières (de voilures ?) d'objets divers jonchant la grève : détritus boîtes ustensiles – noyés puis broyés par le travail des eaux (ou modifiés par un trop long séjour) ; épaves (mais, pas seulement bateaux navires rafiots); choses — en tout cas — abandonnées ou délaissées. Choses de peu de valeur (ou de foi). Choses de peu, disséminées répandues éparpillées maintenant, un peu partout, sur le rivage. »
Jules Vipaldo
exposition & installation
de Brigitte Palaggi
définition
Matières, le désarroi hétéroclite de ces objets que la mer malmène, charrie, ramène, comme un chien bien dressé. « La grève en est pleine, gorgée de tout ce qu'elle rejette ». Matières, ces choses délaissées : débris, détritus, boîtes, ustensiles (la liste déjà longue...), sans doute dérisoires, s'ils ne parlaient un peu de nous-mêmes. Matières, cette foule d'objets abandonnés ou jetés (sans autre forme de civilité) par l'homme, et que la mer lui retourne, sans cesse, bien malgré lui (dans un retour à l'expéditeur ?).
Matières marines, photographies N&B, 30 x 40 cm, 2000 © Brigitte Palaggi
Marine, la façon dont la mer s'en empare, s'y frotte, la bouscule. Marine, la manière de. Le “comment” — la mer façonne l'objet, le tourne ou le détourne. Et, peu à peu, l'altère, lui donnant cette nouvelle apparence (forme, couleur), se l'appropriant au point de créer cette nouvelle matière : une matière marine.
Voir Couleur bord de mer.
boîtes de sardines
Petite série, close et ouverte à la fois, inachevée, inachevable ; mais incluse à l'intérieur des « Matières marines », ces photographies traitent de la dégradation de boîtes de sardines, à Port Saint-Louis du Rhône, sur une période de quatre ans.
Brigitte Palaggi, Boîtes de sardine, 2003, installation (6 photographies 18 x 24 cm disposées dans 3 boîtes en bois)
présentation, support
Les « matières marines » se présentent comme une série de photographies en noir et blanc et en couleur, montées et présentées sur différents supports (cartons contre-collés, encadrements et installation sous forme d'un bac à sable).
— 7 photographies couleur 20 x 30 montées sur support carton et disposées dans 3 boites en bois 24 x 67.
— 12 photographies couleur 30 x 45 encadrées en 40x50.
— 18 photographies n & b 30 x 40 encadrées en 40x50.
— 8 photographies n & b 18 x 24 présentées dans un bac à sable.
Matières marines in "Couleur bord de mer", Fort Napoléon, La Seyne-sur-Mer,
photographies N&B 30 x 40 cm, 2000 © Brigitte Palaggi
contact
Olivier Domerg au 04 42 42 09 55
AUTRES ET PAREILS
Bâtiment C12
Résidence Paradis St Roch
13500 MARTIGUES
© Brigitte Palaggi / Autres et Pareils, 2005.
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