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quelques

 

Une exposition de Patrick Sainton


Patrick Sainton, quelques, 1998, dessin original pour l'invitation, 10 x 15 cm

 

quelques c'est, ce sont, quelques fragments pauvres, morceaux arrachés au réel, bribes, débris, récupérés, déchirés, retravaillés, juxtaposés, superposés, ou mis bout à bout par le plasticien Patrick Sainton.

quelques c'est, ce sont, quelques dessins ? collages ? installations ? quelques œuvres au genre indécidable, extrêmement précaires, volontairement en retrait, en re-trait, silencieuses (à souhait), à la limite de rien, à la limite : rien, des actes conçus à partir de rien (papiers, cartons, bouts de phrases, lambeaux qui traînent, surnagent, survivent... Choses chues, déchues, choses sues, déçues, oubliées puis retrouvées).

quelques c'est, ce sont, quelques citations (plastiques ou textuelles), grappillées au hasard ou non, autour desquelles cela s'organise ou se défait, cela s'impose ou s'expose. quelques mots, quelques noms, résiduels, isolés, posés à plat au milieu de, en acte, dans l'humilité du faire.

 


Patrick Sainton, Vanité, 1998, encre sur carton d'invitation, 15 x 15 cm


quelques
présentation

quelques retrace environ dix ans du travail de Patrick Sainton, sans être pour autant une "rétrospective". Elle donne à voir son œuvre plastique dans la diversité de ses formes (dessins, installations, pièces au sol, livres d'artistes, etc.) et montre sa grande proximité avec l'écriture (poétique ? philosophique ?) ; et plus particulièrement celle de certains poètes (Michel Crozatier, Jean-Marie Gleize, Olivier Domerg, etc.).


Patrick Sainton, Vanité, 1998, encre sur carton
d'invitation, 15 x 15 cm


catalogue

Voir Autres & Pareils, La Revue n°11 réunissant des contributions critiques ou théoriques (notamment de François Bazzoli), des entretiens et articles sur le travail de Patrick Sainton, ainsi que des reproductions de dessins, afin de vous permettre de mieux vous familiariser avec cette œuvre plastique, ses enjeux et ses relations évidentes avec l'écriture contemporaine.


conception et réalisation

Conçue et diffusée par Autres et Pareils, cette exposition est modulable en fonction des lieux qui l'accueillent.

contact

Olivier Domerg au 04 42 42 09 55
AUTRES ET PAREILS
Bâtiment C12
Résidence Paradis St Roch
13500 MARTIGUES

 


Patrick Sainton, Arbre, 1998, encre sur papier, 15 x 10 cm

 

quelques
pour en savoir plus

 

« Je n'ai fondé ma cause sur rien »


Pour nous, (Sainton, Crozatier...) ces mots de Max Stirner : “Je n'ai fondé ma cause sur rien”. Sur rien.

De Patrick Sainton, par exemple, ceci : le carton. Pour ses qualités propres. Perméabilité. Matité. Pour sa profusion en bas de chez moi (nous). Contre le mur. Et sur mon (notre) lieu de travail. Pour son encombrement réduit. Sa fonction d'emballage. Sa beauté. Son élégance. Son caractère têtu (buté). Ne nécessite ni trop d'effort ni trop de temps. Pas d'équipement spécial. Peut être travaillé à tout heure, silencieusement. SILENCIEUSEMENT.

Pas d'atelier. Pas de moyens de transport.

Contre la monumentalité. Bêtise. Tout, là, d'emblée. Héroïsme, engagement physique. Pas de “vision du monde” !

Les outils de la maison : colle, ciseaux, etc.

Qu'on mette le nez sur mes pièces. Que le mur respire. Qu'on respire le mur. Pas d'ironie. Pas reflet d'une quelconque modestie. Pas d'investigation sublimation de la minusculinité.

Avoir sous la main dans la main. En mains.

Pas d'images, non pas d'images. Non vraiment merci pas d'images.

Action non revendiquée.

Information. Témoignage. Littéralité. Travail accroupi. Le sans éclat, le monotone.

Notes, carnets, journal, fragments, moments. Les carnets de Coleridge (par exemple). Ponge pas fini. Pas compliqué, pas fini. Tous les jours. Encore. La fin de la poésie c'est une affaire quotidienne. Pas finie.

– “Même quand j'essaie de réduire, de déconstruire, de présenter les choses TELLES QUE JE LES TROUVE, j'en fais toujours trop”. Je contresigne.

Jean-Marie Gleize
© Al Dante et A&P, 1996 et 1998

 

         
Lecture de Nathalie Quintane et Jean-Marie Gleize lors du vernissage,
Salle de l'Aigalier, Martigues, le samedi 6 juin 1998

 

quelques
communiqué de presse

Dans cette exposition, vous aurez rendez-vous avec des œuvres de Patrick Sainton couvrant environ dix ans de son travail de plasticien. Dessins et installations regroupés sous le curieux titre "quelques", qui révèle déjà, en substance, la modestie des moyens et des matériaux employés par l'artiste.

Philosophe de formation, Patrick Sainton a commencé sur le tard une œuvre plastique, un peu à l'écart des courants qui dominent l'art contemporain. Dans un entretien accordé durant l'exposition "Vertige de la connaissance" (Toulon, 1992), Patrick Sainton disait à ce propos « si je fais des choses avec des matériaux aussi pauvres, c'est également pour dire que tout le monde peut se mettre à une pratique artistique. Il ne s'agit pas d'être Rembrandt, Matisse ou Picasso ; il s'agit d'être quelqu'un qui pratique, qui est sincère, chez qui peut se reconnaître une honnêteté fondamentale dans le travail. Et si je fais des choses qui ne sont pas techniquement compliquées, tout le monde peut le faire. Simplement, il faut s'y atteler, il faut s'y mettre. »

Notons qu'AUTRES ET PAREILS a consacré plusieurs numéros de sa revue à Patrick Sainton, dont son n°11, qui comprend textes et approches critiques de François Bazzoli, Michel Crozatier, Olivier Domerg et Jean-Marie Gleize.

 

 

© Patrick Sainton / Jean-Marie Gleize / Autres et Pareils, 2005.
Photographies : © Brigitte Palaggi, 2005.