Julien d'Abrigeon
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Élevé au grain et en plein air, Julien d'Abrigeon est un poète à facettes, né en 1973 à Aubenas (07). Peu sportif, il pratique pourtant la poésie-action, la poésie sonore, la poésie visuelle, l'e-criture poétique et autres arts du combat de la langue. Membre du collectif BoXoN depuis des lustres, a créé, par ailleurs, le site TAPIN (Toute Action de Poésie Inadmissible sur le Net) en 1998 (http://tapin.free.fr/), puis TAPIN2 en 2014 (http://tapin2.org/). qui présente, outre de la poésie par ordinateur, la plupart des poètes de la modernité (B. Heidsieck, J.Blaine, C. Prigent, C. Tarkos…) à travers une centaine de poèmes sonores, visuels, etc. Diverses publications en revues (if, BoXoN, Doc(k)s, Stalker, Action Poétique, Offerta Speziale, Ouste, Ceux Qui Nous Chantent, Talkie Walkie, Fusées, Poésie Express, Maison Atrides, Alire, La Fabrique, Passages d'encre...) et sur sites (ubu.com, epc-buffalo, e-critures...). Nombreuses lectures-actions publiques dont cipM (Marseille), TNT (Bordeaux), Le Noroît (Arras), Les instants Chavirés (Montreuil), Public, Palais de Tokyo, Le Plateau, Centre Georges Pompidou, Nuit blanche (Paris), festivals de Lodève, de Périgueux, Médiathèque de la Part-Dieu, E.N.S, Les subsistances (Lyon), IAC de Villeurbanne, Les cafés littéraires (Montélimar), festival Radiophonic' (Bruxelles), Mon Inouïe Symphonie (Dunkerque), festival Voix d'amériques (Montréal), Marché de la poésie francophone (Montréal), Les Urbaines (Lausanne)...
fablab
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bibliographie
Le ZaroffS'inspirant de la chasse à l'homme du comte Zaroff – film fantastique culte – Julien d'Abrigeon propose un objet littéraire cruel et profond, une traque contemporaine haletante. Voir une lecture par son auteur 27 « chasses », 22 « sorties », 7 « reflets », 14 « traques », 10 « cavales » composent Le Zaroff , récit multiple composé de courses-poursuites et de mises à mort. L'univers machiavélique de comte du film est transposé dans l'époque actuelle : syndicaliste, automobiliste, passant, contrat à exécuter, voisin gêneur, poète, journaliste télé, pizzaïolo, touriste… Tel est le gibier de ce Zaroff contemporain, sans île ni forteresse mais non-dénué d'inventivité en matière de meurtre. _Monstre trop humain, Dexter sans code, le héros inhumain, trop humain, fait, en toute impunité, le vide autour de lui. Fuyard en série, il traverse des routes vertigineuses et des paysages teintés de vert sombre, aux arbres bavards – chaque bruissement incarnant sa fuite infinie. Le récit n'est pas linéaire mais découpé en séquences. L'auteur en a proposé un ordre, simplement indicatif. Le lecteur peut associer les séquences à loisir, permuter les épisodes, renverser le suspens, grâce à la table des matières, influant dans un sens ou dans un autre la traque sans pitié. Le Zaroff nous plonge dans un univers de proies et de prédateurs, un univers effrayant et fascinant, porté par une écriture haletante, virtuose, épousant aussi bien le pas élastique du tueur que les nuances du paysage. Nourri de culture contemporaine, Julien d'Abrigeon fait de son héros l'incarnation d'un mal complexe, suréquipé et sous-moralisé, adepte de la vitesse et soumis au rythme des jours, industrieux et finalement démuni – car condamné à la fuite. « Je m'appelle Zaroff est le nom que l'on me donne. Je suis vieux, 23 ans, âgé depuis longtemps, j'accumule richesses dans le dénuement le plus total, j'habite Paris, en Angleterre, sur le continent asiatique, une île de terre ferme. Je suis blond, cheveux très noirs, le regard sombre, bleu clair, ma taille est imposante, je suis trapu, fort, ma faiblesse physique due à mon âge se ressent sur ma voix claire, étouffée, je déteste les pauvres car ils n'ont pas vécu ce que nous, les pauvres, avons vécu, c'est pour cela que j'abats les riches, j'en suis un je sais ce que c'est, je suis pour plus d'équité sociale même si cela doit aggraver les inégalités, j'existe n'existe plus je n'ai jamais existé sinon dans les rêves de ceux qui ne rêvent pas. J'aime tuer, cela me dégoûte. Je me sens moralement bon mauvais puisque je suis amoralement immoral. » Julien d'Abrigeon, Le Zaroff, éditions Léo Scheer,
2009
Pas Billy the kidPas Billy the Kid est un livre à facettes. Avec autour de Billy, tout ce qui n'est pas lui. Car, autour de nous, ce n'est plus nous. Mais ce qui est ce qui nous voit être nous. Comme tout ce qui autour de Billy, crée Billy. Le Kid. =
Du plaisir de se perdre, enfant, dans un labyrinthe de miroirs, le long duquel on promènerait une boule à facettes, où Billy The Kid apparaîtrait sous son véritable visage, sous son vrai nom, loin de la légende, hors de la fiction, comme un gamin sacrifié pour un être de fiction : Ben-Hur. Avec la complicité de John Wayne, de Charlton Heston & de Lewis Wallace. De l'autre côté du miroir, Kris Kristofferson, Bob Dylan & Phil Ochs. La contre culture et la sous-culture contre la sous-culture et la culture. La droite, la gauche et leurs reflets inversés se refléteraient dans un miroir, confusément. La France se reflétant dans le reflet des USA & les héros mythiques (Barabbas, JFK, Elvis, Jésus...) au milieu de tout ça, au beau milieu de toute cette confusion organisée par ce labyrinthe de miroirs qui nous fait retourner sur nos pas, ceux d'un enfant déguisé en cow-boy au beau milieu de miroirs en labyrinthe. Lecture de Pas Billy the kid sur le site TAPIN 2
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En lecture avec Patrice LuchetExtraits de la lecture dans le cadre de BoXoN Redux, soirée GIBOULEES - Poésies et performances - chez Gilles Maignaud - Samedi 4 avril 2015
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